#004 AR-005
Le groupe d'artistes BCL a créé une œuvre appelée "Common Flowers". Ils ont créé un nouveau type d'œillet qu'ils ont nommé "Poussière de lune", ont décomposé les fleurs coupées et ont utilisé la totipotence de la plante pour faire pousser les racines, ou bien pour en retirer le gène bleu et lui redonner sa couleur d'origine. Ils ont donné précisément les procédures suivies afin que tout le monde puisse faire de même. Ce travail pose brutalement la question de savoir qui possède la nature. D'un autre point de vue, celui communément admis sur l'évolution des êtres vivants, alors qu'on peut dire le travail d'Edward Kats a favorisé l'évolution, le travail de BCL l'a fait reculer. En tout cas, les deux ont été perçus en tant qu'artistes du transhumanisme dans la mesure où ils réinterprètent le motif d'un artiste se substituant à Dieu, car faisant comme lui acte de "création".
Bioprésence

Il s'agit d'un service que BCL proposait en 2004.
Il s'agissait d'implanter l'ADN des personnes décédées dans un pommier.
En donnant de l'ADN et des cellules à un personnage virtuel, le groupe d'artistes a étudié les frontières entre la vie et la non-vie, et les possibilités offertes par l'imagination dans la distinction entre les arts du spectacle japonais et l'art contemporain. Les artistes ont ainsi pu expérimenter la façon dont la société peut réagir à ce type d'action.
Qu'est-ce qu'une créature dont l'existence sociale apparait d'abord et dont l'incarnation corporelle se fait ensuite ? La manifestation du concept en tant que corps vivant est-elle similaire à une activité créatrice naturelle ? Si l'essence de la vie est l'information génétique, ce travail correspond-il à la création de la vie ? Si une cellule d'apparence ordinaire contient dans son génome une identité spécifique, peut-on lui accorder une personnalité même si s'agit d'une cellule anonyme à usage médical?
Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques