That of all the several ways of beginning a book which are now
in practice throughout the known world, I am confident my
own way of doing it is the best – I’m sure it is the most religious
– for I begin with writing the first sentence – and trusting to
Almighty God for the second.
(Laurence Sterne, Tristram Shandy, p. 438)

Fuck all this lying look what I’m really trying to write about is
writing not all this stuff . . .
(B. S. Johnson, Albert Angelo, p. 163)

Since I’ve started thinking about this story, I’ve gotten boils,
piles, eye strain, stomach spasms, anxiety attacks. Finally I am
consumed by the thought that at a certain point we all become
nothing more than dying animals.
(Ronald Sukenick,The Death of the Novel and Other Stories, p. 49)

I remember once we were out on the ranch shooting peccadillos
(result of a meeting, on the plains of the West, of the collared
peccary and the nine-banded armadillo).
(Donald Barthelme,City Life, p. 4)

Fiction is woven into all . . . I find this new reality (or unreality)
more valid.
(John Fowles, ‘The French Lieutenant’s Woman, pp. 86–7)

Métafiction est un terme donné à l'écriture fictive qui attire consciemment et systématiquement l'attention sur son statut d'artefact afin de poser des questions sur le rapport entre fiction et réalité. En fournissant une critique de leurs propres méthodes de construction, ces écrits examinent non seulement les structures fondamentales de la fiction narrative, mais explorent également la fictionnalité possible du monde en dehors du texte littéraire fictif.

( Metafiction. The Theory and Practice of Self-Conscious Fiction, PATRICIA WAUGH )
Dans aucune de ses applications en littérature, le concept de réalisme magique n’a été distingué avec succès de genres voisins comme l’affabulation, la métafiction, le baroque, le fantastique, l’étrange ou le merveilleux, et conséquemment, il n’est pas surprenant que certains critiques aient décidé d’abandonner le terme entièrement. / Mais il conserve suffisamment de ce que Frederic Jameson appelle une « étrange séduction » pour continuer d’être utilisé par la critique, malgré le vide théorique dans lequel il baigne. (p. 407)

[Il semble que] la perception du réalisme magique, en tant que contrat à valeur sociale, comporte un résidu de résistance envers le centre impérial et ses systèmes totalitaires de classification générique. […] Leur incompatibilité avec la pratique du RM repose sur l’histoire de leur construction : la lecture de textes littéraires provenant presque exclusivement d’Europe et des États-Unis. L’utilisation critique du concept de réalisme magique peut donc signifier la résistance aux théories monumentales de pratique littéraire – une manière de suggérer qu’il se passe des choses dans certaines formes d’écriture littéraire et dans les modalités de l’expérience culturelle qui soutient ses formes, qui défie les capacités d’explication des plus grands systèmes génériques. (p. 408)

( Stephen Slemon, Canadian Literature 1988 )
rêve

nom masculin

1.
Suite de phénomènes psychiques (d'images, en particulier) se produisant pendant le sommeil.
Images d'un rêve (onirique).

2.
Construction de l'imagination à l'état de veille, destinée à échapper au réel, à satisfaire un désir.
Caresser, poursuivre un rêve.
#001
La «super fiction», autrement appelée «fiction fondée sur la fiction», est caractérisée par la pratique de «la fiction mettant l'accent sur la fiction» et, d'ici, il ne reste qu'un pas au concept de métafiction. La métafiction devrait avoir le sens de «fiction qui traite de manière critique la nature fictive de la fiction». Mais j'ai commencé à penser que la partie commune de la fiction qu'on pouvait classer comme métafiction incluait désormais les deux sens. C'était parce que j'avais rencontré le réalisme magique de la littérature latino-américaine. Là-bas, on pensait que «l'accent mis sur la fiction» pouvait être «une critique de la fiction» au sens large.

(Yasutaka Tsutsui, "Adventure of Method" p141-142)
Yuval Noah Harari - Why Humans Run The World
FLUCTUATION
Minakata Mandala
« Zhuangzi rêva une fois qu'il était un papillon, un papillon qui voletait et voltigeait alentour, heureux de lui-même et faisant ce qui lui plaisait. Il ne savait pas qu'il était Zhuangzi. Soudain, il se réveilla, et il se tenait là, un Zhuangzi indiscutable et massif. Mais il ne savait pas s'il était Zhuangzi qui avait rêvé qu'il était un papillon, ou un papillon qui rêvait qu'il était Zhuangzi. Entre Zhuangzi et un papillon, il doit bien exister une différence ! C'est ce qu'on appelle la Transformation des choses. »

— Tchouang-tseu, Zhuangzi, chapitre II,
« Discours sur l'identité des choses »